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Maman sans retour – II faut plus d’information sur les raisons pour lesquelles les femmes ne retournent pas au travail après un congé de maternité

Le Conseil fédéral est invité à approfondir les résultats de l’étude de 2016 sur les interruptions de l’activité professionnelle des mères quelques mois après la naissance leur enfant. L’aspect qualitatif de ces décisions doit être examiné, en particulier si ces dernières sont prises dans un environnement de travail défavorable au retour au travail ou si les femmes ont été exposées à la pression directe ou indirecte de la part de leurs employeur·euse·s.
 
Développement
Une étude réalisée par le bureau du BASS en 2016  a montré que 10% des femmes sont victimes de discrimination en raison de leur maternité. Ainsi, plus de 10% d’entre elles ont dû faire face à l’hostilité de leur employeur·euse à l’annonce de leur grossesse. Dans 6% des cas, l’employeur·euse leur conseille de changer de travail. Pour près de 20 % des femmes, l’annonce de la grossesse est suivie d’une proposition d’un départ « d’un commun accord » ou d’une volonté de mettre un terme au contrat de travail par l’employeur·euse. 11% des réponses indiquent que la non reprise du travail est effectivement due à un licenciement. Plus d’un tiers des femmes (36% des réponses) disent avoir été licenciées après l’expiration de leur protection contre le licenciement de 16 semaines parce qu’elles ne souhaitaient pas garder cette place de travail.
Cette étude, consacrée au sujet voisin du congé prénatal, a révélé ces chiffres “en creux”. Elle est donc lacunaire sur les véritables raisons du non retour à la vie active des femmes après le congé de maternité. Ces raisons peuvent être une impossibilité d’obtenir de travailler à temps réduit, un aménagement temporaire de l’horaire de travail ou un refus de l’employeur·euse de devoir gérer les obligations parentales des mères.
En cette période difficile pour l’économie, en manque de main d’œuvre qualifiée, le départ de femmes du marché du travail après une maternité est problématique en plus d’être discriminatoire. Nous avons besoin de données scientifiques fiables pour en déterminer les raisons et ainsi trouver des solutions constructives. L’étude unique en son genre de 2016 doit donc être approfondie et poursuivie régulièrement par les autorités compétentes pour obtenir des données qualitatives sur le sujet.