Ce mercredi 14 juin, c’était mon dernier Conseil communal, au sein duquel j’ai eu l’immense honneur de siéger et pour lequel je suis très reconnaissante à la population lausannoise de m’avoir fait confiance. Voici ma lettre de démission.
Monsieur le Président,
J’ai l’honneur avoir été élue au Grand Conseil. Ainsi, moins de deux ans après mon arrivée au sein de notre cénacle, j’ai le regret de devoir quitter mes fonctions de conseillère communale d’ici à la pause estivale. Il est vrai que, après avoir défendu avec autant de conviction l’interdiction du double mandat au sein de mon parti, je souscris volontiers à cette règle. Je fais ainsi de la place à une relève aussi motivée que compétente, et je suis persuadée de servir la démocratie en évitant de concentrer plusieurs pouvoirs en une seule personne.
Il est néanmoins certain que notre conseil va me manquer. Cette charge de parlementaire lausannoise me passionne au-delà de ce à quoi je m’attendais, et je vais la regretter. Nous avons à Lausanne l’opportunité et la lourde responsabilité de pouvoir influencer très directement le cadre de vie de nos concitoyennes et concitoyens. Je suis extrêmement reconnaissante d’avoir pu, je l’espère, œuvrer à l’améliorer.
J’ai la chance d’avoir siégé au sein d’un groupe qui a fait ma fierté de présidente de parti. Un groupe jeune et majoritairement féminin, avec qui j’ai défendu des valeurs fondamentales de solidarité, d’égalité, de responsabilité et de durabilité. En particulier, je suis fière que nous ayons réussi à faire adopter à notre ville une priorité nouvelle, la lutte contre un fléau qui touche en premier lieu les femmes, alors que le monde politique considère habituellement nos problèmes comme dérisoires.
J’ai le plaisir d’avoir débattu au sein d’un conseil dynamique et ouvert au débat d’idées, presque toujours tourné vers le bien commun, chaque groupe poursuivant son programme en étant persuadé de faire, à sa manière, les meilleurs choix possibles pour les Lausannoises et les Lausannois.
J’espère du fond du cœur que ce bien commun, mais aussi l’honnèteté devant la réalité des faits et le respect des personnalités et opinions de chacune et chacun, resteront des préoccupations premières pour toutes et tous dans ce conseil. Dans cette optique, je souhaite à toutes et tous mes collègues une belle continuation.
En vous adressant mes meilleures salutations, Monsieur le Président, je vous remercie d’avoir fait de votre mieux pour traiter toutes vos présidées et tous vos présidés avec égalité et un humour certain, plutôt qu’avec la sévère virilité militaire que vous nous annonciez.
Léonore Porchet
Et on se retrouve dès le 27 juin au Grand Conseil, à suivre ici aussi !