Le Conseil Fédéral est chargé de proposer un rapport sur l’intégration de la perspective de genre dans la mise en œuvre de la politique « santé 2020 » et de présenter les mesures relatives pour « santé 2030 ».
Développement
Récemment, nous apprenions via les médias que l’OFS, chargée d’établir la liste des spécialités pharmaceutiques et médicaments remboursés par l’assurance de base, avait mis dans sa nouvelle liste de médicaments à réévaluer – selon l’art. 32 al. 2 de la LAMal qui prévoit que l’efficacité, l’adéquation et le caractère économique des prestations sont réexaminés périodiquement – une majorité de produits dont l’usage était principalement recommandé dans le traitement de maladies touchant en majorité les femmes
Il est donc clair que le genre n’est pas un indicateur pris en considération dans la mise en œuvre de notre politique de santé publique comme le démontre les activités santé 2020 où ni le mot « femme » ni le mot « genre » n’apparaissent, pas plus d’ailleurs que « hommes » ou « sexe ». Pourtant, pour préparer sa stratégie santé 2020, l’OFSP avait lancé une série de mandats d’études, dont trois sur la question des inégalités de santé. Parmi les déterminants de ces inégalités, le genre a été clairement identifié comme un facteur spécifique à prendre en compte, distinct du facteur biologique. Ces rapports et les recommandations semblent avoir été oubliées, mais peut-être ne le seront-elles pas pour santé 2030 ?
Ainsi, la postulante demande au Conseil fédéral de présenter en rapport sur le suivi des recommandations des experts et expertes en la matière au sein de santé 2020 et de proposer les mesures qui seront établies à ce sujet pour santé 2030.