Extension des autoroutes : et la santé des riverains et riveraines dans tout ça ?
Si les heures de bouchons coûtent à l’industrie agro-alimentaire, parmi les coûts externes du trafic automobile ceux liés aux coûts sanitaires et à la santé sont souvent oubliés. Et si l’extension de l’autoroute A1 est à juste titre critiquée sous l’angle environnemental, économique ou modal, il est moins rappelé l’impact sur la santé des riverains et riveraines de ce méga projet autoroutier.
Les transports constituent une importante source de pollution atmosphérique qui augmente le risque de développement de maladies pulmonaires, cardiaques, d’AVC ou de cancers. Le bruit a aussi un impact très nocif, quand il est excessif, pour les personnes qui le subissent. Les dérangements qui résulte d’un passage de voiture répétitif nuit à la concentration, à la communication mais aussi au calme et au repos. Deux éléments essentiels pour être et rester en bonne santé. On sait que l’exposition à long terme à la pollution et au bruit des transports en Suisse contribue à la mortalité prématurée.
Dans un rapport d’août 2023, l’Office fédéral du développement territorial évaluait qu’en 2020, les dommages causés par la pollution atmosphérique et le bruit liés au transport étaient de 15’200 années de vie perdues et 23’800 journées d’hospitalisation en raison de maladies causés par ces pollutions et le bruit. Le bruit dont les coûts externes liés au trafic routier sont estimés, par ce rapport, à environ 2 milliards juste pour l’année 2020. Les coûts de santé sont eux de 1 milliard 389 millions.
Tout cela est sans compter la volonté de la majorité bourgeoise du Parlement fédéral de mener une bataille contre la protection contre le bruit: il est effet prévu d’abaisser les critères en matière de protection contre le bruit pour les nouveaux logements ou les rénovations. Cela doit nous faire craindre le pire pour les riverains et riveraines de ces mégas projets de bétons!
Courrier des lecteurs paru dans la 24 heures