#LéoimParlement – session d’été 2023
À la suite de la session de printemps, l’agenda politique fédéral s’est intensifié : premières séances en vue des élections fédérales 2023, session extraordinaire suite à la débâcle de Crédit Suisse en avril, la session spéciale en mai et la session d’été qui vient de se terminer.
102 milliards. Comme toute la population suisse, les parlementaires ont appris dans la presse du rachat de Crédit Suisse par UBS avec l’aide et les deniers de l’État. Une fois encore, le droit d’urgence à été actionné, ôtant toute possibilité à un contrôle démocratique de cette décision massive prise par notre gouvernement. La session spéciale convoquée par les parlementaires elleux-même est d’ailleurs symptomatique des limites de ces situations. Le Conseil national, à refusé la stratégie du Conseil fédéral et l’énorme engagement financier qu’il a pris, sans que ce vote n’ait eu un effet. La symbolique de cette session est aussi criante vis-à-vis de la crise climatique, cette crise pour laquelle il n’y a jamais d’argent à disposition.
De l’argent, il y en a par contre beaucoup (trop) pour les routes. Le Conseil national a soutenu un large projet de développement routier, que les Vert·es combattrons en référendum au besoin. Et du côté des acquis sociaux, on est pas passé loin du boulet quand le Conseil national a renvoyé l’initiative sur les rentres des Jeunes libéraux radicaux – qui veut augmenter l’âge de la retraite pour tout le monde – en commission pour élaborer un contre-projet. Le Conseil national a heureusement corrigé son erreur une semaine après.
D’autant plus qu’il y a d’autres moyens de financer l’AVS: durant la session, j’ai pû défendre ma motion rédigée avec Travail.Suisse demandant une taxation sur les grandes fortunes en faveur de l’AVS, notamment lorsque celles-ci ne pratiquent aucune activité professionnelle. La demande de cet objet se base sur un constat simple : les inégalités de fortune qui sont importantes en Suisse, ne cessent de croître. Alors que l’AVS est financé à coup d’augmentation des cotisations ou de l’âge de la retraite, on y trouverait là une source de financement beaucoup plus jute.
Toujours en lien avec mon activité syndicale, j’ai également participé au lancement de la liste noire de la plateforme /www.respect8-3.ch. Ce site répertorie les entreprises qui font vérifier l’égalité salariale en leur sein, mais surtout celles qui ne respectent pas la nouvelle loi sur l’égalité. J’ai plaidé pour que les discriminations salariales ne soient plus une option et que la tolérance qui prévaut encore aujourd’hui soit balayée. Et l’égalité, nous l’avons encore réclamée haut et fort le 14 juin lors de la grève féminisite qui a réunit 300’000 personnes à travers la Suisse.
Le 7 juin, le parlement à voté une nouvelle fois sur la proposition des VERTS pour l’introduction du vote à 16 ans sur le plan fédéral. Malgré une série de votes jusqu’ici positif de la part du Conseil national, la commission en charge à souhaité classer l’initiative parlementaire. À nouveau, nous lui avons envoyé l’idée pour qu’une loi soit élaborée, parce que nous n’avons rien à perdre à élargir la démocratie!
Mes dépôts
En plus d’objets qui avaient été classés (car 2 ans se sont passés depuis leur dépôt) que j’ai redéposé, je me suis activée avec Santé sexuelle suisse pour déposer des textes autour de l’accès à l’IVG en Suisse, en coalition avec des femmes de (presque) tous les partis. J’ai aussi participé à mettre la pression sur le Conseil fédéral pour l’accompagnement des retards de chantier des CFF, par exemple celui de la gare de Lausanne.
- Accès aux pompes à insuline pour les diabétiques
- Lutter contre la précarité menstruelle avec un accès gratuit aux produits menstruels
- Prévoyance de réorientation écologique professionnelle
- Lever les barrières à l’IVG en Suisse
- Pour que les villes et régions soient moins impactées par les retards des chantiers de la Confédération
- Lier les garanties d’État pour les banques à des critères sociaux